dimanche 11 décembre 2016

Premier contact : un immense film de science-fiction

De mystérieux vaisseaux spatiaux, de forme oblongue, surgissent de nulle part à 12 endroits différents sur Terre., immobiles au-dessus du sol.  Mais une trappe ouverte rend possible d'y pénétrer. Le docteur Louise Banks, linguiste, est sollicitée pour entrer en contact avec les aliens et tenter de communiquer avec eux, pour comprendre leurs intentions. Mais le mystère de ces créatures et leur langage si différent du langage humain laissent perplexe. Du coup, la collaboration scientifique entre les 12 sites où se trouvent les visiteurs se fragilise, et certains pays envisagent d'utiliser la manière forte...

Premier contact, c'est vraiment un film de science-fiction comme je les aime : un scénario complexe et riche, avec une certaine portée métaphysique, des images à couper le souffle (l'arrivée en hélicoptère sur le site où se trouve le vaisseau, les scènes de communication avec les aliens...). Mais dès l'ouverture, très belle et poignante, on sent qu'on va voir un film de science-fiction pas comme les autres, où la dimension intime et l'émotion auront toute leur place. Je ne vais évidemment pas trop dévoiler de l'intrigue pour ne pas gâcher le plaisir de la découverte. Disons simplement qu'elle permet de nombreux prolongements (sur l'étranger, le langage, le deuil...) et que le scénario réserve de belles surprises jusqu'au dénouement qui éclaire toute l'histoire sous un jour nouveau. Et quel final bouleversant ! De ceux qui continuent de vous hanter longtemps après la fin du film...

C'est évidemment un film référencé. On pense, forcément, à 2001 l'odyssée de l'espace (le contact avec une civilisation supérieure, les vaisseaux spatiaux rappellent les monolithes, la dimension métaphysique). Mais aussi à Rencontres du troisième type (la façon dont est filmée l'arrivée des vaisseaux spatiaux est très spielbergienne) ou Interstellar (les questions autour du temps, la dimension émotionnelle forte). Sous certains aspects, le film m'a aussi fait pensé à un autre film de Denis Villeneuve : Enemy (l'histoire déroutante pour le spectateur, les perceptions diverses de la réalité, la lumière du film). Mais Premier contact a bien une singularité, une originalité forte qui en fait un film à part.

Il faut absolument mentionner l'extraordinaire bande originale signée Johann Johannsson, qui accompagne les images à merveille, de façon puissante, mystérieuse ou éthérée. Et aussi la très belle prestation de Amy Adams dans le rôle de Louise Banks.

Premier contact est bel et bien un immense film de science fiction. A la fois original, riche, intelligent... et bouleversant. Un chef d'oeuvre !

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